samedi, mars 17, 2007

Tiraillement intérieur


Deux modèles

  • l'un est dans l'ombre, l'autre est en avant
  • l'un possède la force du coeur et du don de soi, l'autre la reconnaissance sociale liée aux réalisations professionnelles
  • l'un s'est dévoué à sa famille, l'autre à son travail


Tiraillements intérieurs

Ces deux modèles provoquent des tiraillements intérieurs chez moi. On ne peut pas être l'un tout en étant l'autre à la fois. Le modèle de la femme dédiée à sa famille et du père absent car tout à son travail (et aux heures de fou qui viennent avec) sont par essence incompatibles. L'un existe car l'autre assume un rôle complémentaire.

De mon côté, j'ai choisi d'être à mi-chemin : une professionnelle qui a ralenti son ambition pour pouvoir être aussi mère et présente auprès de sa fille (et également pour des raisons liées au plafond de verre).

Mais, parfois, je trouve que je ne pense pas assez à ma famille, ou bien encore je suis un peu déçue par mon chemin professionnel parcouru. Également, vouloir à la fois être mère et travailler occasionne une fatigue liée aux longues heures passées à s'oublier : au travail, puis à la maison.

Comme quoi, d'une génération à l'autre, la réalité change, mais le modèle idéal pour atteindre le bonheur n'existe pas.

5 commentaires:

La Souimi a dit...

Tu sais, je comprends ces tiraillements. Dans la trentaine, je les ai vécus. Je travaillais à temps plein, je faisais ma maîtrise à temps partiel, je voulais passer le plus de temps possible avec mes deux filles et mon chum travaillait à Toronto. Il partait le lundi matin et revenait le vendredi soir. Je ne sais pas comment j'ai fait. Je l'ai fait. J'ai fait ce que je croyais être le mieux.
J'ai refusé des offres en administration scolaire. J'ai préféré rester prof. De toute façon, j'adore être prof. Je suis sur le front. Dans le jus! C'est moi, ça.
Je n'ai jamais regretté mon choix. Parce que je vois mes filles grandir, ma plus vieille a maintenant 18 ans. Je jubile à regarder mes filles franchir les obstacles de la vie avec ce qu'elles sont. Elles sont fortes. J'en suis heureuse.
J'ai sacrifié ma carrière? No Way! J'ai choisi que mes filles étaient ma priorité. Mon chum avait la grosse job. Il était souvent absent. Ça prenait un équilibre. J'étais là. Je le suis toujours. J'en suis contente.

Annette a dit...

Souimi,

Toi et moi avons fait certains choix en commun. Dans le jus et efficaces, c'est toi et c'est aussi moi. Toutefois, avoue qu'avoir un peu de temps pour soi, cela fait aussi du bien...

La Souimi a dit...

Oui, bien sûr. J'en avais peu lorsque les petites étaient jeunes. Maintenant, je savoure mes escapades au gym, au resto avec les copines, chez l'esthéticienne etc.
Puis les longues marches prises avec mon conjoint.
À 2 reprises, j'ai fugué lorsque les petites filles étaient jeunes et que je vivais ma vie de tornade. Je suis partie toute seule en vacances dans le sud. Toute seule. Une retraite. Le vrai bonheur. Ça m'a fait un bien énorme. Le silence. Le silence. Le silence.

Anonyme a dit...

Cela me fait prendre conscience que peu d'hommes vivent ce tiraillement. Tout repose sur vos épaules. On a encore un bout à faire.

"Le plafond de verre"... je vais dormir moins niaiseux!!!

Annette a dit...

Benton,

C'est un peu dommage que cela soit surtout les femmes qui vivent ces tiraillements, mais je pense que tu as vu juste...