Boris Cyrulnik a été l'un des pionniers à étudier le concept de résilience, soit la capacité de rebondir de ses échecs ou d'épreuves. Existe-t-il des gènes qui prédestinent au bonheur? Quelle part l'environnement joue-t-il pour nous aider à passer au travers de situations difficiles?
http://www.ledevoir.com/2006/10/28/121568.html
Bagage génétique
À la fin des années 90, des chercheurs ont découvert que certains individus ont des gènes qui synthétisent de longues protéines capables de véhiculer beaucoup de sérotonine, alors que d’autres individus ont de petits transporteurs de sérotonine. La sérotonine joue un rôle fondamental dans l’humeur. «On constate que les petits transporteurs sont hypersensibles. Ils réagissent avec beaucoup plus d’émotivité aux épreuves que les gros transporteurs, beaucoup moins sensibles aux événements de la vie», indique Boris Cyrulnik.
Prenant conscience très jeunes qu’ils sont vulnérables aux difficultés, les petits transporteurs de sérotonine s’organisent une vie stable et paisible. Les enfants avec ces petits transporteurs s’intègrent bien à l’école qui encourage la routine. Par contre, ils supportent mal les déménagements.
En revanche, les gros sécréteurs de sérotonine ont besoin de fortes stimulations pour avoir l’impression d’exister. Enfants, ils sont des transgresseurs, et quand ils arrivent à l’adolescence, ils prennent des risques. Les filles font de l’auto-stop en minijupe et en débardeur par exemple.
Influences déterminantes
Le neuropsychiatre explique que les membres de la famille, les amis et même la culture peuvent en effet avoir une influence déterminante sur le développement de la résilience. Des enfants maltraités par un parent ne deviendront pas nécessairement maltraitants à l’âge adulte s’ils bénéficient du soutien d’une autre personne aimante de leur entourage et si leur communauté propose d’autres lieux éducatifs.
Même pour les adultes, le soutien de la famille, d'amis ou de la communauté aide à rebondir de ses échecs ou d'épreuves.
En conclusion
Tout au long de son livre, Boris Cyrulnik nous montre que «la vie est une conquête perpétuelle, jamais fixée d’avance. Ni nos gènes ni notre milieu d’origine ne nous interdisent d’évoluer. Tout reste possible».
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2 commentaires:
Annette,
Oui, tout reste possible et par chance! Car tout reste à faire...
Très bonne semaine,
André.
Bonsoir ***
Il est plutôt rassurant de savoir que le destin n'est qu'une vaste illusion :o) Ca serait quand même bien injuste qu'il y ait certaines âmes qui soient là pour être heureuses et d'autres pour supporter le malheur du monde... mais qui a dit que le monde était juste (j'ai piqué cette phrase à ma mère. Elle nous le dit chaque fois qu'on parle de sujet qui nous soulève le coeur par son injustice, sa violence, son incompréhension...)... Qui a dit que le monde était juste?... Avons-nous un potentiel de départ bon ou mauvais qui nous démarrer avec plus ou moins de chance dans la vie? Et pourquoi? Pourquoi je suis née dans du coton quand d'autres naissent sous des bombes?...
... je m'éloigne du sujet...
... depuis que j'ai découvert ton blog et les liens qui y sont ratachés, je n'arrive plus à déconnecter... il va bien falloir puisque je n'ai pas d'ordinateur chez moi et que j'utilise celui de ma soeur qui est en vacances, et qui rentre bientôt... oui, c'est assez incroyable comme tes pages m'ont "happées" ces deux derniers jours, moi qui ne "traînais" jamais longtemps sur le net... et merci aussi parce qu'au passage, tu me permets de me poser et d'écouter de la musique, j'adore ça... un moment de tranquillité et de repli sur soi tout en s'ouvrant sur le monde. La preuve: je suis au Canada! :o) ...
... je m'éloigne du sujet...
Merci
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