dimanche, août 13, 2006

Deux sexes, deux cheminements de carrière

C'est une histoire qui n'a rien d'un conte de fées. Elle finit mal pour l’un des sexes.

Un jeune finissant universitaire est recruté par une multinationale. Plus il travaille, plus il obtient des promotions. Plus les postes qu'il occupe le stimulent, plus il travaille de longues heures et obtient d'autres promotions. Une chance qu’il a une femme à la maison pour s’occuper de ses enfants. Sa carrière connaît le phénomène de la saucisse hygrade : plus on travaille, plus on est promu, et plus on est promu, plus on a du plaisir et on travaille. À 36 ans, cet homme est nommé PDG. Un vrai conte de fées.

En parallèle, une jeune finissante universitaire joint une multinationale. Grâce à ses réalisations, elle fait carrière à l’international : Europe, Asie et Amérique du Nord. Elle parle quatre langues : français, anglais, allemand et mandarin. Pour travailler dans sa sphère d’expertise, elle met de côté ses rêves d’avoir des enfants ou même une famille. Elle ne compte pas ses heures et se dédie à son travail. Malgré ses résultats, elle n’arrive pas à accéder à des postes de cadres moyens ou supérieurs. Quand survient un ralentissement économique, elle est licenciée. Ceci n’a rien d’un conte de fées.

Ces deux histoires sont réelles.

L’histoire de cette femme sans enfant illustre bien l’existence du plafond de verre, désignant ces barrières informelles qui freinent l’avancement des femmes. Les statistiques sont éloquentes : les femmes obtiennent près de 60 % des diplômes universitaires au Canada, mais sont sous-représentées aux sommets hiérarchiques, occupant 7 % des postes les plus élevés, selon un sondage effectué par Catalyst en 2005 auprès des entreprises du FP500. La situation est similaire au niveau des conseils d'administration.

Je vous avais prévenu, cette histoire n'a pas une fin heureuse. L’égalité des chances n’existe pas et, ceci, même sans enfant.

Diffusons l'étude effectuée par Catalyst. Les entreprises du Fortune 500 ayant les pourcentages les plus élevés de femmes à la haute direction génèrent des rendements sur l’avoir des actionnaires 35 % supérieurs à celles ayant les pourcentages les plus bas. Y a-t-il un paradoxe?

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Surprenant, ou épeurant, aucune réponse à ton post. Tu vois j'ai 2 filles et depuis leur naissance, je leur dit qu'elle auront à ce battre pour ce faire une place dans ce monde un peu fou. Par chance, au cours des 2 ou 3 dernières décennies, plusieurs femmes, comme Sandra, servent de modèles au plus jeunes, et aussi au plus agées. Je vis avec trois femmes et dans notre maison, il n'y a pas de sexes fort, si ce n'est que par leur nombre!!!

Et voilà, tu viens d'ajouter un visiteur régulier à ton blog qui semble fort interessant, je prendrai du temps pour lire tes sujets et les commenter lorsque je me sentirai interpeller.

Bonne journée à toi.

Annette a dit...

Denis,

Contente d'avoir enfin une réaction à ce texte et, d'un homme. Ce qui surprend, a priori, c'est que j'ai obtenu plus de feedback (et positif en plus!) des hommes que des femmes. Les femmes auraient-elles peur de s'exprimer? Oui, exprimer des opinions peut provoquer des réactions et présenter un risque...