Le monde des affaires tend à être matérialiste et individualiste, ce qui éloigne des sources de bonheur décrites ci-dessous. Comment faire alors pour tendre vers le bonheur et donner un sens à sa vie? S'investir dans une cause à laquelle on croit est une solution à la portée de tous.
Sources de bonheur
Dans son livre Guérir, David Servan-Schreiber écrit :
- Dans les études sur les gens qui sont plus heureux dans leur vie que les autres, on décèle systématiquement deux facteurs : ils ont des relations affectives stables avec des êtres proches, et ils sont impliqués dans leur communauté.
- L'implication dans la communauté, c'est le fait de donner de sa personne et de son temps pour une cause dont nous ne tirons pas de bénéfice matériel en retour. C'est une des activités les plus efficaces lorsqu'il s'agit de pallier le sentiment de vide.
- Une étude publiée dans l'American Journal of Cardiology souligne que, à conditions de santé égales, la mortalité des gens âgés et pauvres qui participent à des activités bénévoles tournées vers les autres est inférieure de 60 % à celle des gens qui ne le font pas.
De son côté, Charles Taylor dans son livre Grandeur et misère de la modernité abonde dans le même sens en critiquant l'individualisme et en encourageant à se tourner vers les autres :
- La face sombre de l'individualisme tient à son repliement sur soi, qui aplatit et rétrécit nos vies, qui en appauvrit le sens et nous éloigne du souci des autres et de la société.
- (Celui) qui cherche le sens de la vie, qui essaie de se définir de façon significative, doit se situer par rapport à un horizon de questions essentielles. C'est ce qu'il y a d'auto-destructeur dans les formes de la culture contemporaine qui se referment sur l'épanouissement de soi en s'opposant aux exigences de la société ou de la nature, et qui tournent le dos à l'histoire et aux exigences de la solidarité.
- Je pourrai me définir une identité qui ne serait pas futile seulement si j'existe dans un monde dans lequel l'histoire, les exigences de la nature, les besoins de mes frères humains ou mes devoirs de citoyens (...) existent vraiment.
S'investir dans une cause
Entre 2002 et 2006, je me suis investie avec passion dans la cause de l'avancement professionnel des femmes, en y consacrant l'équivalent d'une année sur mon temps personnel. Cette cause m'a permis de faire partie d'une communauté, d'interagir avec des personnes exceptionnelles et de découvrir en moi de nouveaux talents. Le plafond de verre, frappé plus d'une fois dans mon travail, aurait-il ainsi contribué à mon bonheur?
1 commentaire:
Tout à fait d'accord avec ces réflexions. J'ai été activement impliqué pendant 10 ans, à titre bénévole, au sein d'une association d'analyste financiers qui se voulait un lieu d'échanges entre ses membres. Si j'ai donné beaucoup de temps, j'ai reçu bien davantage et j'ai moi aussi appris mille choses sur moi ! (Y.B.)
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