mardi, avril 03, 2007

Carrière : hasard ou planification ?

Depuis quelques années, je m'interroge : la carrière est-elle le fruit du hasard ou la résultante d'une planification ?

Grâce au blogue de Corinne, j'ai pu mettre la main sur une étude intitulée Études, parcours professionnels et "réussite" portant sur 16 femmes cadres d'environ 40 ans.

L'étude conclut que le hasard et l'intuition, plutôt que la planification, ont joué un grand rôle dans le choix de carrière et l'avancement de ces femmes.

L'étude indique aussi que la recherche de l'équilibre entre vie professionnelle et famille constitue le nouveau modèle de réussite.

* * *

De mon côté, j'ai fait mon choix de carrière après réflexion, pour ensuite choisir une société où je pourrais me développer. Toutefois, des événements contextuels ont, à plusieurs reprises, contrecarré mes projets professionnels.

À l'inverse, une femme qui a atteint le sommet indique que son avancement de carrière n'est pas lié à une planification. Elle attribue le succès à des bons patrons qui ont cru en elle et lui ont donné des défis de plus en plus grands.

Et vous blogueurs, croyez-vous au hasard ou à la planification?

11 commentaires:

La Souimi a dit...

Je ne crois en ni l'un ni l'autre. Je crois plutôt à la souplesse et au fait de bien vouloir saisir les opportunités.
J'ai toujours eu de la difficultés avec les gens qui s'expriment avec les mots: "Mon plan de carrière." Pour moi, parler avec ces termes démontre une grande insécurité. Oui, on peut vouloir aspirer devenir ceci ou cela. Par contre, la vie n'est pas linéaire. Et les gens qui ferment les yeux parce que ceci ou cela ne correspond pas au plan de carrière manquent de souplesse à mon avis et se ferment à de grandes opportunités.
Je pense que tout cela va avec sa perspective de la vie. Il y a des gens qui voient la vie avec un trajet tout tracé d'avance et ils vont mettre toute leur énergie à rester dans ce sentier qu'ils considèrent être le meilleur. Mais rester fixé sur une perspective qu'on avait 25 ans alors qu'on en a 48 démontre un refus d'ouverture et d'évolution.
Par contre, il y a d'autres personnes qui vont plutôt vivre pleinement ce qu'ils ont à vivre et qui vont se fier à l'ici-maintenant pour décider du chemin à parcourir. Rester dans le même ou en emprunter un différent. Si une opportunité soudaine fait en sorte que l'individu s'approchera plus du bonheur, il la saisit avec courage, en assumant les risques. La personne qui agit avec son "plan de carrière" refusera probablement puisque l'opportunité n'est pas reliée à la route toute tracée.

Oui, les bons patrons influencent énormément. Ceux qui voient le potentiel et confient des défis en relation avec les forces des employés plutôt que de les considérer comme une menace à leur propre valeur, une menace de leur égo. Ils sont de plus en plus rares, à mon avis, les vrais leaders.
Oui, je crois plus à la satisfaction en accordant de l'importance aux événements contextuels, aux opportunités, au présent, qu'à la planification qui est, selon moi, d'un ennui mortel...Bien loin du bonheur à mon avis.
Mais ce n'est que mon humble point de vue.

Anonyme a dit...

Tout ce que ça prends, c'est un bon coffre à outil.

Aide-toi et le ciel d'aidera...

P.S.: Personnellement, le travail est un moyen et non un but... Ma seule ambition, c'est qu'on apprécie!

Marchello a dit...

Annette, je crois au destin mais nous devons le favoriser, autrement le destin passe et rien ne se passe.

Selon moi, les autres influencent peu notre destinée mais ils peuvent influer sur nous-mêmes, pour s'en prémunir mieux vaut toujours avoir de bons rapports avec ces opportunistes.

Annette a dit...

Benton et Marchello, merci pour vos commentaires intéressants.

Souimi, tu viens de résumer en quelques mots des leçons qui m'ont pris plus de 35 ans à comprendre. Toi qui est enseignante, laisse-moi partager avec toi quelques 'crottes' que j'ai sur le coeur face au monde de l'enseignement. Étant de nature studieuse, j'ai appris au secondaire à être tellement analytique que j'en ai oublié l'importance de l'intuition, de la souplesse, de l'écoute de sa petite voix intérieure. Par la suite, cela m'a pris des années de travail et quelques bonnes 'claques', pour me recentrer sur mon intuition, la développer, la cultiver, ainsi qu'apprendre à apprécier le hasard et les opportunités qui peuvent en découler. Dans le milieu académique où j'ai étudié (au secondaire et à l'université), les professeurs nous brossaient toujours un monde très cartésien et logique aux antipodes du milieu professionnel que j'ai côtoyé par la suite. Je pense être enfin arrivée, après plusieurs années d'efforts, à un équilibre entre la planification, le hasard et l'intuition. Toujours en quête de m'améliorer (rien n'est jamais acquis).

La Souimi a dit...

Annette,
Ton témoignage me rappelle tellement d'élèves! Certaines années, j'enseigne à des groupes d'adolescents faisant partie d'un programme spécial de sciences. Ils
sont très forts académiquement en mathématiques et en sciences. Au niveau du français, ils excellent aussi mais éprouvent plus de difficulté avec la créativité. Donc, dans les productions écrites, ils ont une bonne note pour la forme mais au niveau du contenu, ils agissent beaucoup par automatismes, par règles plutôt que par connection avec leurs émotions et avec leur imagination.

J'ai remarqué que ces élèves se sentent en sécurité dans un cadre, avec des règles établies. Ils ont en sainte horreur les productions écrites, les poèmes à sujet libre. "Madame! Proposez-nous quelque chose! Je ne sais pas quoi écrire."
Je les fais travailler fort, puiser dans leur intérieur, faire la connection avec leurs ressources dans l'acte d'écriture. L'écriture d'un journal personnel est une réelle corvée pour plusieurs d'entre eux. Tandis que mes élèves musiciens considèrent cette tâche comme une récompense!

Oui, l'intuition n'est pas à négliger. Il faut l'apprivoiser, apprendre tranquillement à s'y fier. Je trouve très dommage que les gens scientifiques n'aient pas pu avoir accès à une partie de leur formation axée sur l'autre hémisphère du cerveau.
Par contre, ton expérience fait en sorte que les circonstances de la vie t'ont plongée dans cette zone moins familière. Il s'agit juste d'apprendre à en ouvrir les portes, petit à petit. :-)

Anonyme a dit...

Pour moi c'est le hasard et notre inconscient qui nous guide(ce que d'autres appelleraient destin).Sinon , comment expliquer qu'on arrive à faire des choses qu'on s'était juré de ne pas faire?

Anonyme a dit...

Bonjour Annette,

Juste un petit coup de chapeau en passant.
Tantôt, je me rends à l'hôpital pour subir des examens. J'espère que je n'ai pas trop perdu la main et que j'en réussirai quelques uns...

À bientôt !

André.

Annette a dit...

Souimi,

Je serais en faveur d'un cours au secondaire sur la créativité et sur l'expression de sa 'voix intérieure'. Un blogue à tenir à leur image et montrant leurs intérêts pourrait peut-être être un exercice : sujets de leur choix, mise en page, correspondance, stratégies pour attirer d'autres blogueurs, etc.

André, heureusement de te revoir. On espère que ta santé s'améliorera. Puis-je mettre le nouveau lien de ton site en développement dans la section 'Je lis' ou, peut-être, préfères-tu attendre?

Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...

Annette,

Ben sûr que tu peux !

Joyeuses Pâques !

André.