Les syndicats contribuent-ils à améliorer l'équité dans les organisations ou, au contraire, conduisent-ils les entreprises à adopter des pratiques parallèles introduisant inéquités et distorsions ?
Par exemple, dans les organisations syndiquées, on remarque les tendances suivantes :
- créer un maximum de postes de cadres (qui, dans une entreprise non syndiquée, seraient des professionnels)
- embaucher avec des postes temporaires (qui, dans une entreprise non syndiquée, seraient des permanents)
- abolir des postes syndiqués permanents pour les remplacer par des temporaires (en déguisant le tout)
- embaucher les employés à contrat plutôt que sur une base d'employés.
Analyse de la situation
On pourrait penser que je suis contre les syndicats face à ce qui précède. Toutefois, je réalise que la force des syndicats est liée à des abus de pouvoir des organisations ou dans le système économique de façon générale. Action-réaction.
Petit sondage auprès de mes blogueurs
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6 commentaires:
Annette,
Quand j'ai été salarié, j'ai toujours préféré l’être en tant que non syndiqué. D’autre part, en ce qui concerne l’entreprise privée, qu’il y ait ou non la parité salariale entre les hommes et les femmes, les femmes ont généralement un meilleur salaire dans une entreprise privée syndiquée que si elles occupaient des postes équivalents dans des entreprises privées non syndiquées. Dans ces dernières, il y a peut-être équité du point de vue salarial, mais c’est assez normal, quand on sait que cette main-d’œuvre est très souvent rémunérée au salaire minimum. Et quand la rémunération est supérieure au salaire minimum, elle ne le dépasse pas de beaucoup.
André.
Annette, il ne fait pas de doute que le mouvement syndical a amélioré la situation des travailleurs.
Quand le syndicat est en position d'employeur, il se comporte comme tel. Parfois même les employés d'un syndicat sont syndiqués ailleurs. Ça se voit à la CSN. Je sais car ma soeur y oeuvrait.
Il arrive aussi que le syndicat "couche" avec la compagnie. The money talk, comme ils disent.
Statistiquement parlant les employés syndiqués gagnent plus que les autres.
À tout considérer les travailleurs sont généralement mieux servis avec un syndicat que sans.
Quand un travailleur pense être capable de se vendre mieux lui-même qu'en étant représenté, assurément qu'il y gagnerait au change mais ici il y a la formule Rand qui oblige tout syndiqué à être intégré dans l'association et à payer ses cotisations.
Là il y aurait de quoi à négocier envers les employés qui pourraient les avantager face au syndicat.
Perso, je préfère me vendre moi-même et négocier mon contrat mais quand on considère les avantages sociaux, plan de pension, protection d'emploie, chu pas sur de me représenter à ma juste valeur.
J'ai travaillé dans la fonction publique. J'ai vu le syndicat défendre avec acharnement des profs misérablement incompétents, ouvertement incompétents, voire dangereux pour les élèves. Le genre de prof que tu pries pour que ton enfant ne soit jamais dans sa classe. Eh bien, le syndicat à gagné dans la plupart des cas sauf un. Les profs fautifs sont maintenant à la retraite heureusement.
J'ai aussi vu une collègue syndicaliste pure et dure devenir une patronne despote et sans coeur une fois son statut modifié. Il faut dire qu'elle était déjà comme ça en tant que syndicaliste et qu'on avait intérêt à assister à ses réunions et à voter dans le sens suggéré (à main levée!) sinon elle voyait à ce que nous payions chèrement notre dissidence.
J'ai vu mon fils qui avait déniché un emploi d'été à la ville de Montréal quand il avait 18 ans se faire menacer parce qu'il en faisait "trop" et on parle de menaces réelles, à prendre au sérieux. Il a rapidement appris à en faire moins, beaucoup moins, comme venir dîner à la maison pendant deux heures ou deux heures et demi, le camion de la ville traînassant tranquillement devant la porte.
Ma Seize ans vient d'être engagée au Loblaws et elle est syndiquée. Personne ne se traîne les pieds dans l'entreprise pourtant.
On ne peut pas être contre la vertu et c'est certain que les travailleurs ont droit à des conditions de travail décentes et c'est là la mission du syndicat. Tant qu'on en reste là, c'est bien et utile.
Marchello et André, vos commentaires sont plutôt pour les syndicats (du moins pour une femme selon André).
Femme libre, vous semblez plutôt en défaveur en se basant sur la majorité des exemples donnés.
De mon côté, j'ai passé la majorité de mes années sur le marché du travail en tant que non syndiqué. Mais j'avoue que parfois je trouverais cela tentant d'être syndiquée...
J'ai été syndiquée et je suis cadre de première ligne. Je préfêre mon statut de cadre à plusieurs égards (c'est un choix personnel), mais l'existence d'un syndicat est une bonne chose dans la mesure où le dialogue est maintenu de part et d'autre. Si certains syndiqués sont de mauvaise foi, il se trouve généralement autant de gestionnaires semblables de "l'autre côté de la clôture". J'ai participé à quelques tables de négociation en tant que cadre et il y a d'excellents négociateurs de part et d'autres, tout comme il y en a d'excécrables.
Or, à l'époque où j'étais une petite jeunesse syndiquée, j'ai connu ce qu'était un syndicat qui voulait à tout prix protéger les plus âgés. Des mesures absurdes et de l'intimidation, ça existe aussi au sein même des syndicats.
Mais règle général, l'existence d'un syndicat contribue à équilibrer les forces en place dans certains milieux de travail. Un bon syndicat aura à coeur de négocier avec l'employeur avant d'en arriver à la grève.
Pour avoir été autant syndiqué que non-syndiqué, je préfère de loin être non-syndiqué.
- Moins de conflits au travail
- Moins de pertes de temps
- Promotion plus rapide
... il est plus difficile d'entrer dans des endroits syndiqués et ça a tendance à créer des postes temporaires.
Mais j'imagine que peut-être que rendu à 50 je vais préféré être syndiqué pour la sécuité
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