En théorie, salaire et responsabilités vont de paire. Dans mon cas, j'ai connu soit l'un, soit l'autre : ou j'avais un bon salaire, mais pas (assez) de responsabilités, ou j'avais des responsabilités stimulantes, mais pas un bon salaire.
Voilà que je reçois aujourd'hui les statistiques salariales de l'Ordre professionnel dont je suis membre. Tout pour me saper le moral. Voilà que je réalise (ce dont je me doutais) que mon salaire est en bas de la moyenne, et encore plus en bas si on tient compte du nombre d'années d'expérience.
Mais j'ai de belles responsabilités et j'apprécie l'équipe en place. Je préfère continuer comme si de rien n'était, d'autant plus que les horaires me conviennent compte tenu des mes responsabilités (et plaisir) familiaux.
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12 commentaires:
Annette, tu as toutes les réponses que tu veux dans ton dernier paragraphe: Horaire convenable, plaisir de famille et un bon entourage à ton travail voilà sûrement des variables exemptes des statistiques de ton ordre professionnel.
Un jour, mon surintendant m'annonce qu'on va valoriser ma tâche avec de la valeur ajoutée.
On mets des sous-traitants sur ma tâche habituelle. Les coûts explosent, les gens se plaignent du service et l'on perds l'expertise dans le domaine.
Et moi, sur ma nouvelle tâche valorisée, et bien je me suis jamais senti aussi dévalorisé!
Les femmes font souvent ça, privilégier la famille à l'ambition professionnelle. C'est un choix excellent si on l'assume pleinement et si on s'y sent bien. Autrement, pourquoi, quand on est en couple,ne pas permettre à un des membres du couple de se consacrer davantage à sa carrière un an ou deux à la fois et puis on change. Ce n'est pas tout le monde qui a envie de travaille 70 heures par semaine, d'être disponible pour les heures supplémentaires et d'avoir peu de temps de loisirs. Et pourtant, on connaît tous des bourreaux de travail qui semblent tout à fait heureux dans ce style de vie. C'est vraiment du cas par cas.
Les femmes font souvent ça, privilégier la famille à l'ambition professionnelle. C'est un choix excellent si on l'assume pleinement et si on s'y sent bien. Autrement, pourquoi, quand on est en couple,ne pas permettre à un des membres du couple de se consacrer davantage à sa carrière un an ou deux à la fois et puis on change. Ce n'est pas tout le monde qui a envie de travaille 70 heures par semaine, d'être disponible pour les heures supplémentaires et d'avoir peu de temps de loisirs. Et pourtant, on connaît tous des bourreaux de travail qui semblent tout à fait heureux dans ce style de vie. C'est vraiment du cas par cas.
Je suis entièrement d'accord. Je pense qu'il n'y a pas de "mieux" ou de "pire", à chacun de faire des concessions et des choix qui lui conviennent et qui assurent le bonheur des membres de la famille. Que ce soit l'homme ou la femme qui diminue les heures pour le bien-être et la présence auprès des enfants, c'est correct. Que ce soit celui à qui ça convient le mieux.
Chez nous, c'est moi. Je fais un travail que j'aime mais qui m'offre beaucoup de temps, tandis que mon conjoint a une carrière qui le garde beaucoup plus à l'extérieur. Par contre, c'est un choix! Et nous sommes tous les deux d'accord.
La seule chose avec laquelle je ne suis pas d'accord, c'est lorsque je vois des gens qui veulent tout et qui refusent de concéder à quelque part. Les deux du couple font chacun 70 heures de travail par semaine, ils ont des petits enfants qui sont à la garderie de 7h00 à 19h00 etc. Puis les conflits familiaux surgissent car c'est la course folle avec les grosses reponsabilités professionnelles, familiales, les cours de toutes sortes pour les petits en soirée et pendant le week-end, le gros château en carton-pâte et le Hummer polluant à payer, les dettes à tout casser et la dépression et le divorce assurés. Je ne suis pas d'accord avec le matérialisme et la mentalité de performance qu'on voit chez tant de personnes. Parce que j'en vois les conséquences sur les enfants à l'école. Des adolescents seuls, révoltés, affublés de vêtements signés et de souliers à 200$, souffrant d'angoisse de performance car papa et maman refusent de voir les limites du jeune, ce n'est pas cohérent et flatteur pour l'égo... Ces enfants développent une faible image car leurs compétences ne "fittent" pas avec "the parents success..." Ils deviennent emmurés dans une solitude et une détresse profondes. Je ne suis pas d'accord à sacrifier mes enfants pour un espèce de statut superficiel qui donne le pouvoir de l'illusion.
Et je ne veux pas transmettre ces valeurs à mes enfants.
C'est pour cela que pour moi, la responsabilité est entièrement dirigée sur le bonheur. Mon salaire et les promotions n'ont rien à voir là-dedans.
Puis j'l'aime ma Toyota Corolla rouillée 1994. Elle roule et me permet de faire de la danse tribale avec ma fille et de l'amener manger des sushis. Être avec elle et vivre avec elle.
Bon, j'pense que mon message est un peu trop long...
Merci pour vos commentaires. Femme libre, bientôt je t'ajouterai aussi dans ma section 'Je lis' tout comme mes autres blogueurs réguliers.
En réponse à vos commentaires, j'aime être en famille le soir et avoir une vie équilibrée (pas tous les oeufs dans le même pannier - erreur que j'ai commise dans le passé). Pour moi, ce n'est donc pas un sacrifice. Bien entendu, j'aimerais avoir un meilleur salaire, mais je ne sacrifierais en aucun cas ma vie familiale. Celle-ci est source d'énergie et de bonheur, bien plus que pourrait m'apporter un salaire plus élevé que je pourrais avoir. Et j'aime aussi rouler avec ma vieille Honda Civic et manger au restaurant du poulet avec ma fille.
Benton, certains gestionnaires sont de mauvaise foi. Lorsqu'ils annoncent un travail avec plus grande valeur ajoutée, peut-être faudrait-il lire les décharger d'une tâche dont ils ne veulent plus... Méfiance s'impose. Je te réfère à mon billet 'Jambettes ou pelures de bananes' du 19 janvier 2007...
J'ai lu ton billet et rien ne me surprends.
À l'époque, on voyait arriver l'impartition du service et je savais que la valeur ajoutée n'était d'un prétexte. En parlant de mauvaise foi, étant un ancien séminariste, j'avais d'ailleur dit à mon surintendant qu'avant son prochain transfère, il allait me renier trois fois. Je me suis pas trop mal trompé.
Il y a eu impartition, un contrat de 200 millions avec un sous-traitant. (Qui va finalement coûter plus chère) Trois mois après la signature du contrat, le directeur général qui a signé le contrat quitte l'entreprise... pour se faire embaucher un mois après par la firme avec qui il avait signé le contrat. Deux mois plus tard, un membre du CA de l'entreprise quitte le CA pour accepter un poste dans la dite firme! Et a l'assemblée des actionnaires, on félicite l'ex membre du CA tout en lui souhaitant bonne chance dans son nouvel emploi
dans la dite firme!!!
Cela démontre que finalement, les décisions d'affaires n'ont pas vraiment affaire avec les affaires de l'entreprise... et que nous, nous sommes que des petits poissons!
Épilogue: À l'époque, j'ai soulevé ceci à mes patrons directs par courriel. Il est arrivé des grands patrons de l'extérieur dans mon bureau pour m'annoncer qu'ils regardaient avec les procureurs de la compagnie a me poursuivre pour diffamation. Manque de bol pour eux, j'avais fait validé ma lettre par un procureur avant de l'envoyer et m'était tenu qu'aux faits. Je leur ai demandé où il y avait diffamation, est-ce que les faits étaient erronés ?
Pour la diffation, pas capable de me répondre autre chose que ça peut laisser sous-entendre que. Pour les faits, ils confirmèrent que le tout était exacte mais que présenté dans cet ordre, ça sous-entendre que... Mais c'est présenté dans l'ordre CHRONOLOGIQUE!!!
Finalement, pas de poursuite, mais ils m'ont enlevé ma prime de garde, ce qui représente une perte salariale d'environ $10 000 par année. Mais je ne regrette rien...
Souimi,
Quel beau témoignage! Tu devrais écrire un billet sur le sujet... Cela vaut vraiment la peine. Et j'ai déjà mon commentaire en tête.
Benton,
Merci d'avoir partagé avec nous la situation professionnelle difficile et peu éthique (de tes supérieurs) que tu as vécue. Cela ne me surprend pas. Je m'attendais à avoir des témoignages semblables dans mes billets 'Jambettes ou pelures de bananes' de janvier 2007 ou 'Justice et injustice' de mai 2006, en vain...
Je suis arrivé sur le tard... mais je vais lis le billet de mai 2006 avec intérêt...
J'aurais de quoi à écrire un livre là-dessus!
"...préserver son indépendance d'exprit dans un monde où le conformisme semble la norme."
Bien dit, je m'y reconnais. L'indépendance d'esprit, cela a un prix... malheureusement pas seulement monétaire...
Merci pour le commentaire, Annette. Ton billet était inspirant. Il y a des sujets, comme ça, avec lesquels on se retrouve...
Oui, je peux transférer mon commentaire sur mon blogue. J'en aurais long à dire sur le sujet. Surtout que mon mari travaille aussi dans le monde de la gestion, je crois que c'est encore très, très axé sur la performance au lieu de l'équilibre. Dans mon domaine, l'enseignement, il est beaucoup plus facile d'être un parent.
Par contre, je regarde ma soeur qui est médecin et son mari qui est ingénieur MBA dans un poste très demandant, ils sont tellement essoufflés....Ils ont 2 petits enfants de 2 et 4 ans en plus...Une chance qu'ils vivent selon leurs moyens. C'est au moins cela de gagné.
Mon expérience ressemble à celle énoncée par Benton mais elle beaucoup moins subtile.
J'étais dessinateur pour une entreprise. Pour des raisons de restructuration, le nouveau directeur et président m'ont assigné à un poste de préposé aux commandes avec responsablités de faire le "secrétaire" (répondre au téléphone par ex.). J'avais pas trop le choix d'accepter car il y avait eu beaucoup de mise à pied dans le bureau.
Pendant que j'étais aux commandes, mon employeur n'a pas hésité à montré qu'il faisait de la sous-traitance pour les projets auxquels j'étais qualifié - comme pour me montrer que j'étais trop cher pour lui pendant le temps que j'étais dessinateur pour l'entrprise.
Avec le temps, je me suis clairement aperçu que mon employeur ne voulais plus de moi et se moquait clairement de mes qualifications qui étaient certes trop étendues pour ses moyens.
Je pense qu'il aurait du simplement simplement me remercier au lieu de se foutre de moi et me faire perdre mon temps... Surtout qu'en plus ils se sont objectés à mon chômage malgré ma lettre de démission.
Qu'est-ce que vous en pensez?
merci.
Anonyme,
Quel avantage votre employeur avait-il à vous garder et à vous assigner à un poste de préposé aux commandes plutôt qu'à vous licencier?
Un préposé aux commandes est-il plus dispendieux qu'un dessinateur?
Votre employeur essayait-il de vous donner des tâches que vous n'aimiez pas pour vous inciter à chercher un emploi ailleurs plutôt que de vous licencier (essayant ainsi d'épargner les primes de cessation de départ à payer)?
Le milieu de travail manque bien souvent de respect et le harcèlement psychologique est bien plus répandu qu'on ne le croit.
Annette
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