dimanche, mars 25, 2007

D'Aristote au mercantilisme

Une employée à mon bureau suivant un cours d'économie vient de me remettre une copie de son travail de session portant sur l'évolution des courants de pensée sur la richesse.

Elle explique ainsi que, pour Aristote, la richesse et l'argent sont un moyen, tandis que pour les mercantilistes, l'argent et la richesse sont une fin en soi.

Je comprends tout d'un coup cette contradiction que je ressens en moi et la source de quelques-unes de mes interrogations existentielles. Le travail (et le salaire qui vient avec), est-ce une fin ou un moyen?

- Quels devraient être mes objectifs de vie ?
- Quelles devraient être mes ambitions ?
- Quel est le poids des modèles de mes parents sur mes objectifs de vie, conscients et inconscients?

Je pense aussi au livre Les mensonges de l'économie de Galbraith qui indique que le PIB est une mesure qui ment puisqu'un paquet d'éléments importants y sont exclus, comme la valeur de l'art par exemple.

Et je comprends alors la valeur de la visite de mon frère et de sa famille ce soir qui n'est pas incluse dans le PIB et dans la richesse. Je prends conscience que, pour moi, ces bonheurs non-mesurables ont beaucoup plus de valeur que l'argent.

Et vous blogueurs, quelles sont vos interrogations ?

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Voilà 15 ans, pour finir un lac à l'épaule sur le modèle japonais (Très à la "mode" à l'époque) le surintendant fit un tour de table où chacun devait donner son point de vue sur les deux jours. Je passa le dernier, ayant manqué plus la moitié du lac, des urgences au travail m'appelant, mais le surintendant voulait que je dise un petit mots quand même.
Je suis parti sur un discour de démolition du modèle japonais versus l'amérique. Après une heure, je conclu:

"Peut-être que pour certains dirigeants, le travail est une fin en soi, mais pour la grande majorité des employés, le travail est un moyen, un moyen de vivre une vie sociale et familiale décente!"

Dans les jours qui ont suivis, j'appris par certains dirigeants que mon discours avait fait réfléchir pendant tout un CODIR les membres du comité de direction et que cela fut accueillit favorable et que l'organisation devait travailler à partir de ce constat!

Aujourd'hui, si je ferais le même constat, je passerais pour un élément négatif et pertubateur auprès de la direction!!! ("Concurrence oblige". Dans mon jeune temps, on disait "Noblesse oblige".... mais cela a bien changé...)

Marchello a dit...

Pour certains, l'économie est une religion. Ils cumulent et se croient meilleurs que tous ceux qui sont moins riches qu'eux.

Quels exemples malheureux. Je pense qu'il est possible de produire de la richesse dans une saine concurrence tout en meublant sa vie sociale mais ça doit se faire comme un projet de société. Un éveil collectif.