vendredi, janvier 19, 2007

Jambettes ou pelures de bananes professionnelles

Laissez-moi vous raconter quelques-unes des jambettes (ou pelures de bananes) professionnelles que j'ai vécues. Vous comprendrez mieux mes interrogations face au monde professionnel... Avez-vous déjà vécu des jambettes (pelures de bananes) également? Avez-vous des conseils?


1. J'ai été licenciée durant mon congé parental. C'est un poste que j'adorais... Puisque l'entreprise avait des pertes, les normes du travail m'ont informée que si j'allais en cour, il pourrait être difficile de faire le lien entre le congé parental et le licenciement... J'ai préféré me chercher un autre emploi plutôt que de livrer bataille.

2. Au début de ma carrière, je travaillais 6 jours sur 7 et tard le soir. J'ai gagné le prix annuel pour ma performance exceptionnelle. Un membre de ma famille rencontre alors le premier vice-président de l'entreprise où je travaillais. Comme on porte le même nom de famille, il demande si on est parent. Le parent fier d'être de ma famille indique que oui. Le premier vice-président souligne alors ma performance exceptionnelle, mais indique qu'à cause de ma 'petite taille' (5 pieds 4 ou 1 mètre 53), je ne rentre pas dans le moule informel de la direction, ce qui nuirait à ma carrière (6 pieds et plus, ou 1 mètre 85)... N'est-ce pas de la discrimination ? J'ai quitté cette entreprise depuis.

3. Après 7 ans au sein de la même entreprise, un poste attrayant m'est offert dans une autre entreprise. Attachée à l'entreprise où je travaille, je vais voir le haut dirigeant de mon secteur pour lui demander si je devrais accepter ou non l'offre en main. Le haut dirigeant me conseille de la décliner, me promettant une ouverture intéressante à venir. Je décline donc l'offre. Deux semaines plus tard, une annonce est faite par ce même dirigeant que le siège social de l'entreprise (comprenant mon poste et une centaine d'autres) déménage dans une autre province. Aucun poste intéressant ne m'est offert (autre que de déménager dans l'autre province...). Entretemps, le poste qui m'était offert n'est plus disponible. N'étant pas mobile, je dois quitter l'entreprise. Pourquoi ce haut dirigeant ne m'a-t-il donc pas conseillé d'accepter l'offre que j'avais en main? C'est sûr qu'il était au courant du déménagement prochain du siège social lorsque je l'avais rencontré... Je m'interroge encore...

4. Ayant un enfant en jeune âge, lors des entrevues, j'indique avoir besoin d'horaires réguliers et être peu disponible pour des heures supplémentaires. Certains emplois ne me sont pas offerts à cause de cela. Je reçois une offre d'emploi. Moins de 6 mois après, les heures supplémentaires et les demandes de dernières minutes se font fréquentes. Ma fille se réveille souvent la nuit avec des otites. Ma vie devient fort pénible... Prise en sandwich dans mes rôles professionnels et de mère à la fois, je dois donc me décider à chercher un autre emploi, lorsque la situation perdure plusieurs mois d'affilée... Où sont le respect et la bonne foi?

6 commentaires:

Marchello a dit...

Annette tu es une fleur dans la boue du monde des affaires. Tu t'interroge pourquoi celui qui savait t'a mal conseillé? Pourquoi tel autre t'a poignardé? C'est parce que ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir sont trop vexés pour pouvoir s'empêcher d'en abuser. Ils ne sont pas réellement méchant. Ce sont des gens très suffisant qui se sont servis de toi pour avoir l'impression, l'espace d'un court instant, d'être un peu plus qu'eux-même. Moi ça me fait vomir mais ils sont tellement nombreux ces pauvres types. Peut-être qu'un monde dirigé par des femmes serait meilleur, je dis bien peut-être.

Anonyme a dit...

Annette,

C'est de la merde tout ce qui t'est arrivé ! Mais contrairement à Marchello, je ne pense pas qu'un monde dirigé par des femmes serait meilleur, n'en dépaise aux féministes. Ce n'est pas le sexe qui corrompt les dirigeants d'entreprises, c'est le POUVOIR. Et le pouvoir n'a pas de sexe: il s'en sert, certes, mais il n'en a pas, ce qui n'est pas la même chose. Idem en ce qui concerne le coeur. Les gens de pouvoir n'ont pas de coeur, sinon ils ne seraient pas en situation de pouvoir et ce, peu importe la sphère dans laquelle leur entreprise évolue.

Annette, à ta place, je songerais sérieusement à mettre sur pied une petite entreprise en gestion des ressources humaines ou autre. Tu as l'expérience, les connaissances et, avec les technologies de l'information et internet, de chez-toi, tu peux en couvrir très grand, tout en le faisant très bien.

Il ne s'agit pas d'abdiquer, bien au contraire. Il s'agit, en fait, de te donner un « espace » dans lequel tu pourras être à l'aise pour incarner les projets que tu as à coeur de réaliser.


Bonne fion de smeaine !

André.

Anonyme a dit...

S. V. P. : Lire bonne fin de semaine ! et non pas « fion de smeaine » !

Je commence à éprouver des difficultés avec ces petits caractères d'écriture: ou je change mes lunettes ou j'arrête de lire et d'écrire.

Ave !

André.

Annette a dit...

Marchello,

Bien que j'aie utilisé le masculin, parmi les dirigeants mentionnés, il y avait autant de femmes que d'hommes. A regret, je dois dire que je ne pense pas que le sexe du dirigeant soit en cause, ni qu'il y ait espoir qu'un sexe soit mieux que l'autre. Je suis également d'accord avec toi que le pouvoir, l'opportunisme et l'appât du gain font perdre aux hommes un peu de leur humanité.

André,

Moi aussi je trouve que c'est un peu de la merde. Oui, je rêverais d'avoir mon entreprise (bien que mon expertise de s'y prête peut-être pas si facilement). A court terme, je préfère tenter ma nouvelle expérience plutôt que de courir après des contrats avec des clients sur une base de travailleur autonome. Mais comme l'histoire se répète, peut-être devrais un jour me lancer à mon compte.

Ave,

Annette

Pur bonheur a dit...

Je n'arrive pas à comprendre que ta soi-disante 'petite taille' peut nuire à ta carrière... Quel poste était-ce? Mannequin? Sinon...

Annette a dit...

Tangerine du québec,

Les études montrent que les gestionnaires à la direction sont plus grands que la moyenne et que donc,il y a une corrélation positive entre la taille et le niveau hiérarchique.

Les études montrent également qu'il n'y a PAS de corrélation entre la taille et le quotient intellectuel, ou entre la taille et le quotient émotionnel.

Il y a donc une certaine discrimination (ou biais) jouant en faveur des personnes ayant une grande taille en entreprise.

Mon mari est grand. Il a reconnu que sa taille l'avait certainement aidé dans sa carrière. Il a aussi constaté que j'ai eu plus de 'jambettes' ou 'pelures de bananes' que lui.

A réfléchir...

Ma fille (3 ans) est dans le 70 pourcentile en terme de taille. Tant mieux, elle sera plus grande que moi.Espérons que sa vie professionnelle sera plus facile que la mienne.